Tout est là c'est l'unique question. Ilfauttoujoursêtreivre.
Il y a de ces mots que l'on ne dit qu'en ivresse. Ces mots-là qui ne sortent jamais dans la sobriété. Qui n'osent sortir. Ces mots qui témoignent du bonheur qui témoignent de la tristesse. Ceux qui disent la vérité. Ceux qui n'ont pas peur d'être romantique. Ceux qui racontent les évidences comme une chanson. Ceux qui rappellent encore à quel point la vie mérite d'être vie. À quel point l'on ne dit jamais ce que l'on pense vraiment. Les ivrognes sont des gens tristes parfois, exceptionnels, d'autres. Ceux qui vivent dans la réalité. Ceux qui goûtent à l'essence même de la vie. Qui cherchent le pourquoi qui cherchent le comment. À quoi rime cette vie. À quoi riment ces effluves. À quoi riment cet alcool à quoi riment ces fins de bar. À quoi rime cette fin de phrase. Ceux qui trouvent en le vin la force de continuer, car ce sont ceux-ci qui savent à quel point la vie cherche à limiter les êtres. Et ceux-ci mêmes savent à quel point il ne faut succomber à la purge. Ceux-ci qui savent par l'alcool que l'Amour la vie l'amitié la connaissance ont chacun leur ivresse propre. Que l'alcool n'est qu'un révélateur des drogues naturelles. Qui rappelle que la vie est une drogue elle-même. L'alcool est essentiel à l'humain. Il n'arriverais pas à profiter tout seul.
Ceux-là, rejoignons-les, faisons de nos vies une ivresse constante, une ivresse contente. Un bonheur éthylique. Réveillons-nous, camarades. L'eau de vie. Goûtons-la sans presser. Sans virgule, sans point d'arrêt.
J'aimerais dire de ces mots. Magnifique.